Au Ministère de l’Économie, les candidats du Grand Pitch 2025 ont fait bien plus que témoigner : ils ont bouleversé, fait rire, inspiré. La cérémonie de remise des prix est devenue elle aussi, le temps d’une journée, une forme inédite de sensibilisation au handicap. Une sensibilisation où les mots des candidats ont remplacé les discours et touché là où les campagnes ne vont pas toujours : en plein cœur. Leur message ? Le handicap n’empêche ni le talent, ni la fierté d’être soi.
Cette année encore, la cérémonie de remise des prix du Grand Pitch 2025 a tenu toutes ses promesses. Une salle comble au Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, un public attentif, des visages émus, des rires, des silences… et cette impression d’assister à quelque chose d’unique.
Accueillie pour la deuxième année consécutive au Ministère, la cérémonie a rassemblé partenaires, employeurs, institutionnels et candidats venus des quatre coins de la France. Dans l’assistance : le Président et plusieurs délégués régionaux de l’Agefiph, plusieurs délégués régionaux, des représentants de Cap emploi/Cheops, de LADAPT, des Entreprises s’engagent Paris, de la CCI de Paris… Autant dire que la cause du handicap dans l’emploi a été fièrement portée par un auditoire aussi attentif qu’influent. Un immense merci à eux.
Les réactions n’ont pas tardé : “J’ai bien fait de venir”. “On va se revoir”. “On ne va pas s’arrêter là“. Des phrases toutes simples, mais qui résument tout. Parce que le Grand Pitch ne se comprend pas totalement en théorie. Il se vit. Il s’éprouve. Sur scène, les candidats ont livré des morceaux d’eux-mêmes, avec une authenticité rare et cette élégance de la parole vraie : celle qui ne cherche pas à convaincre, mais à créer un vrai lien, universel.

Dans la salle, les émotions circulent. Certains découvrent que parler du handicap peut être beau, drôle, percutant, profond ou plus léger. D’autres comprennent que l’inclusion n’est pas une posture : c’est un processus collectif.
Cette cérémonie a été accueillie le 8 décembre une fois encore par Patricia Benali, Responsable de la mission handicap ministérielle et fidèle ambassadrice du Grand Pitch. Un décor à la fois solennel et bienveillant : celui du Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, où les grandes décisions économiques côtoient, le temps d’une journée, les histoires de vie et de résilience de nos pépites.
Après la présentation des chiffres de l’édition 2025 et la projection du documentaire du Grand Pitch 2025, la scène appartenait aux candidats. Ils y sont montés un à un, devant une salle suspendue à leurs mots. Le handicap, la peur, le courage, la colère, la fierté, l’humour : tout y était. Un an après une édition 2024 déjà marquée par la franchise et la sincérité, cette nouvelle cuvée a confirmé que le Grand Pitch n’est pas seulement un concours. C’est un révélateur. Une fabrique de confiance. Un lieu où la parole se remet à circuler, entre candidats, entre collègues, au sein des entreprises.

Pascal Parsat, président du jury et expert du handicap dans la culture au sein de la Commission nationale culture et handicap, a mis l’accent sur la puissance de ces prises de parole.
“L’authenticité, le courage donc à s’affirmer dans le regard et la pensée des autres, non par le truchement de l’émotion, mais par celui de la sincérité, de l’humour, de la légèreté : c’est une marque d’élégance… Là, on voit en l’autre ce courage qui le porte, l’emporte et nous réconcilie avec notre propre destin. De courage, les candidats n’en ont pas manqué hier et aujourd’hui. Ils sont avant tout candidats à une vie qui ne devrait pas être une compétition mais un espace de perspectives et de réussites ! Mesdames, messieurs les participants, vous venez d’offrir à nos mémoires le prix de l’authenticité, de la résilience, de la volonté de compter pour ce que vous êtes. Merci.”
Pascal Parsat
Difficile de dire mieux.
Le Grand Pitch, c’est :
Alors, on y va ? C’est parti !
Le jury, composé des partenaires du Grand Pitch, s’est réuni le 4 décembre à Paris pour évaluer chaque prestation selon une grille rigoureuse : pédagogie, créativité, humour, audace et émotion. Et le palmarès est à la hauteur de la soirée.
Ambassadeur entreprise et déjà candidat en 2023, Yanis est revenu cette année avec une énergie nouvelle. S’il a choisi de reprendre le micro, c’est pour dire tout ce qu’il n’avait pas osé exprimer la première fois. Son pitch, plein de lucidité et d’autodérision, a ému autant qu’il a fait sourire. Yanis a rappelé que le handicap n’empêche pas la performance : “Je travaille le plus possible pour transformer mon TDAH en moteur. Les personnes avec qui je travaille le voient même comme un super pouvoir”.

Inspectrice à la DGCCRF et ambassadrice de son ministère, Laura est une femme de terrain. Sourde de naissance avec un handicap visuel évolutif, elle a longtemps hésité à parler de son handicap au travail. Son pitch, tout en pudeur et en sincérité, évoque la force tranquille de l’entraide et la valeur du collectif : “Ce ne sont pas ces difficultés qui vont m’arrêter. Regarde, aujourd’hui j’ai même des responsabilités ! C’est vrai, les collègues sont toujours là pour moi. Mais tout ça c’est surtout grâce à moi”. Sur scène, son énergie a conquis la salle. Elle a rappelé à tous qu’au-delà des aménagements, c’est la qualité des liens humains qui rend une organisation inclusive.

Chez Talan, Corinne incarne une transparence et une générosité rares. Dans son pitch, elle raconte comment elle a appris à parler de son handicap sans détour, après des années de tabou. Ce qu’elle souhaite faire en nous livrant son pitch : “Ne rien vous cacher, pour que mes maux deviennent utiles, et permettre à d’autres de changer la partie.” Ce qu’elle souhaite ? Que son histoire serve de flambeau, et suscite des déclarations et des demandes de RQTH dans toutes les entreprises.

À la MNH, Véronique est devenue bien plus qu’une ambassadrice. Son pitch a bouleversé le jury par son authenticité et sa profondeur. Elle y raconte son rapport au handicap avec une bienveillance lucide : “Quand on est en dépression, le pain sur la planche n’est pas le même. Ce n’est pas une to-do list impressionnante. C’est une liste minuscule… dont chaque ligne est un Everest. Ce qui me peine le plus, c’est que je n’ai pas toujours été cette Véronique. J’étais sur tous les fronts, soldée de succès. Je vivais à cent à l’heure. Et cette femme que j’étais, eh bien, il faut que j’en fasse mon deuil”.
Également couronnée du Prix Pédagogie et Coup de cœur du jury, Véronique a démontré que la pédagogie, ce n’est pas seulement expliquer. C’est aussi incarner et inspirer.

Louisa a apporté une énergie forte et poétique à cette édition. Son pitch impactant parle de la création comme d’un territoire de liberté. Bipolaire, elle ne maîtrise pas toujours son ascenseur émotionnel. Mais elle maîtrise ce qu’elle y met : “J’ai pris mon courage à deux mains pour décorer mon ascenseur, mon intérieur, de la cave au grenier. Peintures, jukebox… Oui j’y pleure mais j’y ris, j’y danse aussi !”.

Doublement récompensée, Nolwenn a livré un pitch d’une franchise émouvante. Après un accident qui a laissé des séquelles, elle a dû à la fois affronter ses symptômes physiques et se réinventer professionnellement. “Je ne pouvais plus bouger les bras. C’était une nouvelle naissance, j’ai tout recommencé.” Avec une sincérité désarmante et ce franc parler qui la caractérise : “Mon corps, c’est devenu un putain de tapis de jeu où chaque pas est un pari. Chaque souffle, je mise tout. Chaque douleur, une relance. J’triche plus. J’peux plus.

Romain a choisi le rire ー et un charme à toute épreuve ! ー comme armes et comme boucliers. Avec son pitch de joyeux bonimenteur, il a prouvé qu’on pouvait rire de soi sans s’amoindrir. “Attention, je vous vois venir…Romain n’est pas un modèle fragile, c’est du béton. Il corrige les défauts moteurs par des années de kiné et de persévérance ! Il fait du sport six jours sur sept. Pendant que vous hésitez à faire 10 squats, lui, il fait de l’aquabike, de l’électrostimulation et il sourit, en plus. What else ?” Sous les rires, il y avait de l’émotion, et cette impression que Romain, en assumant tout, nous rendait tous un peu plus légers.

C’est le public qui a tranché, et elle a ému. Nadia n’a pas cherché à en faire trop : en remettant les pendules à l’heure, elle a simplement voulu être vraie. Une justesse lumineuse qui a conquis la salle entière : “Certains jouent les experts d’un code établi. Ils chronomètrent mes absences, horodatent ma vie. Et dans ce monde ultra connecté, il y a toujours quelqu’un pour swiper ta dignité : des mots tranchants, des coups d’horloge dans le crâne qui marquent l’heure”. Mais entre l’invisible et l’oubli, elle a fini par écrire sa propre symphonie.

Vous avez manqué la cérémonie ? Ne ratez pas le Grand Dating 2025 chez Publicis, rue de Courcelles à Paris. Un job dating à la sauce Pépites emploi, qui reprend les codes du Grand Pitch. Une journée pour découvrir une centaine de candidats, les rencontrer et… les recruter ! Ce Grand Dating marque aussi le redémarrage du concours du Grand Pitch 2026. Clap de fin… et clap de début !
Au programme du Grand Dating, le matin, projection du documentaire Le Grand Pitch 2025 et échanges avec des candidats inspirants. L’après-midi, place aux rencontres : avec en effet 100 candidats coachés, formés, prêts à rencontrer les employeurs partenaires. Mais aussi des ateliers “brise-glace” et “scène ouverte inversée”, où ce sont les entreprises qui se présentent à leurs futurs talents !
Comment participer ?
👉 Pour les candidats : isabelle@pepitesemploi.com
👉 Pour les employeurs : yohanna@pepitesemploi.com
