Vous nous connaissez de près ou de loin, mais connaissez-vous notre équipe ? Ce sont elles qui œuvrent au quotidien pour recruter des professionnels en situation de handicap et les proposer à des entreprises handi-engagées. Nos collaborateurs sont aussi des pépites, et aujourd’hui, c’est le portrait d’Estelle que nous souhaitons mettre en avant. Découvrez son parcours, son métier et son engagement au quotidien pour l’inclusion.
Au sommaire :
Pépites emploi : Estelle, tu es recruteuse sénior, avec une longue expérience du recrutement et un penchant pour le recrutement de professionnels en situation de handicap. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours ?
Estelle : J’ai fait une prépa en 2009, et j’ai eu mon master 2 à l’EDHEC, une école RH. J’ai terminé par un échange au Mexique. Je me suis ensuite vite orientée vers le recrutement, et plus spécifiquement les relations écoles. J’ai travaillé chez SPIE, chez Kronenbourg, principalement sur des campagnes d’alternance, avec la participation à des forums de recrutement.
Qu’est-ce qui t’a amenée au sujet du handicap ?
J’ai fini mon parcours scolaire par un stage chez Diversidées, entreprise sœur de Pépites emploi. J’ai connu Yohanna à ce moment. J’ai travaillé sur les sujets de la communication et de la sensibilisation au handicap et à la diversité. L’expérience m’a beaucoup plu. Je l’ai gardée dans un coin de ma tête.
Mais tu t’es réorientée vers le recrutement généraliste.
Oui, J’ai enchaîné sur un poste de chargée de relations écoles, marque employeur, campagnes d’alternance et de stages chez Atlantic. Puis j’ai rencontré mon conjoint et je suis revenue à mes terres natales, à Saint Nazaire. J’ai travaillé 5 ans chez les Chantiers de l’Atlantique. J’étais chargée de recrutement, avec la gestion du processus de recrutement de A à Z, du tri à la sélection, en passant par les entretiens… Il y avait aussi une dimension relations écoles et forums écoles fortes, avec des projets transverses liés à la mobilité.
Et finalement, un retour dans le domaine du handicap.
Oui, j’ai enclenché la suite, toujours dans le recrutement, mais avec une dynamique handicap. Parce que Pépites emploi est très proche de Diversidées, et que ça fait partie de moi. J’ai toujours gardé dans le coin de ma tête mon expérience chez Diversidées, avec la dimension handicap qui a toujours été un sujet engageant… J’ai eu mon deuxième enfant et j’étais toujours en lien avec Yohanna. C’était le moment de revenir sur le sujet. Un sujet qui a du sens : j’en avais besoin. Et j’ai intégré Pépites emploi en septembre 2023.
Tu as dû quitter Saint-Nazaire ?
Pépites emploi c’était faisable de Saint-Nazaire, en full télétravail. Au quotidien je suis vraiment dans le sourcing des candidats. Les entreprises dans une démarche inclusive nous missionnent pour recruter des personnes en situation de handicap. J’ai aussi pour rôle d’intégrer les entreprises avec lesquelles on travaille. Il y a un aspect saisonnier : la campagne alternance revient bientôt, on y travaille beaucoup. C’est aussi les partenariats avec les acteurs de l’emploi et du handicap. Je suis très très focus opérationnel recrutement chez Pépites emploi.
Finalement, quelles sont tes différentes missions ?
Globalement, gérer l’ensemble du process. J’accompagne les entreprises dans une démarche inclusive. Je fais des réunions de cadrage pour bien comprendre le besoin. Je diffuse les offres, et je source les personnes. Je sollicite différents partenaires avec lesquels nous savons identifier des candidats potentiels, comme le réseau pour l’emploi, des structures dédiées à l’emploi des personnes en situation de handicap, ou encore le milieu associatif. J’échange avec les candidats, et je transmets leur candidature aux entreprises. On fait un debrief deux fois par mois avec elles pour faire le point. Dans mes actions de sourcing je sollicite CAP emploi, les missions locales, tous les acteurs de l’emploi et du handicap. Ça peut être les associations dans lesquelles on peut retrouver des personnes en situation de handicap, comme une association pour les troubles dys, par exemple. Une fois que j’ai contacté les personnes, je mène des sessions de recrutement en visio pour bien comprendre leur projet professionnel. Dans le cadre de cet échange, on a aussi tous un rôle de conseil et accompagnement.
Jusqu’où va ce rôle de conseil et d’accompagnement des personnes en situation de handicap ?
C’est un moment où on aide les professionnels en situation de handicap, en leur donnant les clés pour mieux se présenter, mieux présenter leurs besoins en aménagements, et savoir se vendre. On travaille sur le discours. C’est ce qui fait la différence de Pépites emploi par rapport aux autres cabinets de recrutement de personnes en situation de handicap. Mettre en avant le candidat, développer l’oralité pour qu’il se présente le mieux possible à un employeur et décrocher un entretien. Pour certains candidats tout est déjà OK, et on n’a pas besoin de les revoir après le premier entretien..
Et pour les autres ?
Pour d’autres candidats, on est amenés à leur proposer une autre session de recrutement. On les invite à peaufiner un peu plus leur projet professionnel, retravailler leur discours.. On leur propose des simulations d’entretien, pour mettre toutes les chances de leur côté. Comment expliquer ses zones d’ombre de manière constructive, pour ne pas que ça fasse peur aux recruteurs. C’est une sorte de mini Grand Pitch ! L’idée c’est de se pitcher. Ce qu’on dit, comment on se présente pour donner envie à l’employeur en face. C’est beaucoup plus court que le Grand Pitch, évidemment. C’est aussi plus ciblé sur une offre d’emploi, mais mon rôle c’est de voir dans la candidature tous les points à mettre en avant, pour que ça matche sur le poste pour lequel le candidat postule. Pour mettre en avant les compétences recherchées par l’employeur.
Tu présentes tous les candidats à tes clients ?
Non. Quand malgré tout ça il reste des zones de doutes, il n’y a pas de doute : on ne va pas aller plus loin sur ce recrutement précis. On creuse ces éléments là. On ne tombe pas dans le piège de tous les présenter, même si le sourcing de personnes en situation de handicap n’est pas simple. Il existe évidemment moins de profils en situation de handicap que de profils lambda. C’est un travail de fourmi de trouver ces candidats. Mais les entreprises qui nous sollicitent souhaitent recruter des personnes en situation de handicap, mais avant tout des bons candidats. Et c’est aussi notre façon de voir les choses. Leurs objectifs de recrutement sont les miens.
Comment Pépites Emploi se distingue des autres agences de recrutement dans son approche des candidats en situation de handicap ?
Ce qui nous différencie est bien sûr que nous sommes des spécialistes du recrutement de personnes en situation de handicap. Mais c’est aussi l’accompagnement qu’on apporte aux candidats. L’accompagnement, les conseils… Quand ça marche, ils sont très reconnaissants de ce qu’on leur apporte pour réussir à se valoriser. C’est un mini programme de valorisation professionnelle. On ne retrouve pas ça dans un cabinet de recrutement classique.
Jusqu’où vas-tu dans le conseil à l’orientation ?
Au-delà de ça, c’est aussi de l’orientation pour certains candidats qui sont un peu plus perdus dans leur situation professionnelle. C’est aussi dû au handicap, quand un handicap survient au cours de la vie active d’une personne. Les candidats qu’on contacte ont un projet professionnel, et on les contacte pour une offre qu’on a ciblée pour eux. L’échange est a priori assez court, mais on prend le temps de mettre en contact les candidats avec différents acteurs de l’emploi, comme CAP emploi par exemple. On met en place un suivi,aussi. On fait systématiquement un suivi jusqu’à l’intégration du candidat, mais pas que. Les candidats reviennent vers nous en cas de changement de poste, pour voir comment on peut les accompagner. On a des candidats qui restent fidèles à Pépites emploi, et dans leur recherche, ils font appel à nous. C’est chouette de les suivre sur la durée, notre objectif c’est qu’ils travaillent.
Comment ça se passe côté entreprises ?
Côté entreprises, je trouve que ce qui marche bien c’est qu’on est très transparents avec eux. On réussit à créer de bonnes relations de confiance. Les points réguliers nous permettent de suivre nos candidats, et de bien préciser les choses quand on les présente. Les fiches candidats sont très complètes, mais on va au-delà, parce qu’il y a des aménagements de poste difficiles à écrire. Les échanges nous permettent de préciser les besoins en aménagements, et comment accompagner chaque collaborateur au mieux. Je dirais que notre suivi de qualité avec l’entreprise fait notre différence.
Votre équipe a une vraie compréhension des besoins côté entreprises.
Oui. Souvent on nous missionne sur un poste bien précis. On sait où on va, on en discute pour bien comprendre les attentes de l’employeur. Après, on est très vigilants à savoir quel est le poste en question. Les missions d’abord, mais aussi le lieu de travail : est-il accessible? Est-ce que c’est un open space ? Est-ce qu’il y aura du bruit, des allées et venues ? Certains candidats ont besoin par exemple d’être au calme. Mais la loi dit que les aménagements de poste doivent être respectés dans la limite du raisonnable. J’ai par exemple un candidat qui n’a pas été validé, parce qu’on travaillait pour une entreprise qui a de nombreuses agences, et qu’on ne connaissait pas chaque environnement de travail. Il s’agissait d’une offre qui collait avec le profil de la candidate. Mais elle doit être dans un lieu calme, et c’était une agence où y’a tout le temps du passage. Il faut être compréhensif, laisser les choses se faire à leur rythme.
Comment prépares-tu les recruteurs à accueillir des talents en situation de handicap, notamment sur la question du savoir-être ?
Pour certains candidats, l’intégration est un point clé pour la réussite de la suite. On sensibilise vraiment les recruteurs et les managers. Souvent, le fait de recruter quelqu’un en situation de handicap accompagne aussi la démarche inclusive de l’entreprise. Il y a du recrutement, mais en parallèle ils font de l’information, de la sensibilisation auprès de leurs salariés. Ça accompagne cette démarche.
Tu as un exemple en tête ?
Récemment, Arnaud a rencontré les responsables régionaux Île de France de d’une grande enseigne retail, pour rappeler notre activité et l’importance de l’intégration. Pour que derrière, les managers et les recruteurs soient impliqués dans le projet de recruter un travailleur en situation de handicap. La plupart du temps, on propose des candidats au fil de l’eau, mais on organise parfois un pépites dating pour une entreprise en particulier. C’est une journée recrutement où on fait venir une dizaine de candidats qui rencontrent des RH, des recruteurs, des managers. Ce sont des moments où il y a beaucoup de sensibilisation. Les candidats sont là, le sujet de la sensibilisation et de l’intégration des candidats est encore plus mis en avant.
On a parlé il y a peu du recrutement de Louis, une très belle histoire. Pour toi, qu’est-ce que c’est, un recrutement réussi ?
Vaste question ! C’est de trouver un candidat qui convienne, qui soit un peu le coup de cœur. Un process fluide de A à Z. C’est aussi un process où les entreprises font preuve de réactivité dans les échanges et dans le recrutement : un bon candidat n’est pas disponible longtemps, surtout sur des métiers pénuriques, et surtout dans le cas de l’alternance. Je suis d’autant plus contente qu’un recrutement se fasse sur un poste plus complexe, plus pénurique, parce que là je me dit “Ah ouais, on a trouvé, quoi !”. C’est aussi déconstruire les doutes des entreprises, et y arriver. Il y a par ailleurs une histoire d’échanges avec l’entreprise, qu’on soit bien OK sur tous les éléments, qu’on échange facilement. Et puis évidemment la qualité du candidat : c’est lui qui fait le gros du job. On met en relation. Y’a des candidats qu’on a accompagnés longtemps, qui ont un bon savoir-être, quand est-ce qu’il va réussir ? Et là on y arrive, et ça fait plaisir.
Tu aurais des exemples en tête de recrutements réussis ?
Par exemple, Air liquide nous a sollicités pour recruter un planificateur/technicien de maintenance. Ça faisait un moment qu’ils ne le trouvaient pas. Ça se comprend, c’est un poste très technique pour lequel on trouve peu de candidats déjà sur des profils lambda, mais encore plus pour des profils en situation de handicap. Parce que d’une part, ils sont moins nombreux, mais d’autre part, on trouve moins de profils RQTH sur des métiers de techniciens ou d’ingénieurs. À ce moment-là on avait fait une bonne campagne d’alternance, mais je me suis dit “Wow, on ne va jamais y arriver”. Mais bonne pioche ! On a trouvé le candidat qui allait bien. Il a plu à tout le monde, ça a été un véritable coup de cœur. Il y a un peu de chance, c’est sûr, mais c’était une belle réussite. Réussite qui nous a permis de recruter ensuite sur un poste de chef de projet informatique.
Tu m’as parlé d’un profil dans la banque ?
Oui, c’est un autre exemple de recrutement réussi : un candidat alternant, il avait fait une reconversion et terminait son master en banque. On a pu le proposer à la caisse d’épargne, et c’était une vraie belle histoire. Il avait un profil atypique, et on sait tous que ce n’est pas gagné dans ce cas. Les profils atypiques, ça pose toujours question. Mais en termes de savoir-être, il était au-dessus des autres. Souriant, agréable, il avait la conviction de vouloir travailler dans le secteur. Sur des métiers au contact du client, comme la banque, la vente ou le retail, ce qui fait encore plus la différence c’est le savoir-être, le dynamisme, l’envie. Une fois qu’on a ça, la plupart du temps les candidats sont validés.
Finalement, qu’est-ce qui te motive le plus dans ton métier de recruteuse chez Pépites Emploi ?
Deux choses, au final : la satisfaction côté entreprises, répondre aux besoins précis, d’abord. “On a besoin de quelqu’un rapidement, vous pouvez”. Oui on peut faire. On a une relation de confiance avec l’entreprise. Et puis, on a un candidat de l’autre côté. Est-ce que ça peut le faire ? Comment on le valorise au mieux pour qu’il puisse décrocher son poste ? Parfois il faut persévérer, parce que l’entreprise nous dit non, ou le candidat nous fait faux bon. C’est rare, mais ça arrive. Parfois on a des candidats pour qui le handicap vient de survenir, ils sont un peu perdus. On les rassure sur le fait que l’employeur va faire en sorte qu’il se sente à l’aise dans leur poste. Souvent c’est une question de les rebooster et de mettre en avant leurs compétences. C’est satisfaisant. Il y a des candidats qui nous remercient et sont trop contents. Je suis aussi contente qu’eux, donc c’est cool !
Merci à Estelle de nous en avoir dit plus sur son métier !
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