Le Grand Pitch est un concours d’art oratoire qui sensibilise au handicap. Comment ? En mettant en avant des pépites issues d’un casting XXL. Des “monsieurs et madames tout le monde” dont les parcours se révèlent complexes et passionnants. Et qui deviennent des ambassadeurs au service de la sensibilisation au handicap. Pour arriver à un pitch impactant en partant parfois de zéro, se sentir en confiance est essentiel. Voici notre philosophie.
Le Grand Pitch se distingue par son approche ludique et originale pour sensibiliser le public au handicap. Les parcours des talents en situation de handicap sont aussi variés que passionnants. En mettant en avant leurs talents, ce concours d’art oratoire crée un espace où les participants peuvent partager leurs histoires de manière engageante. Cette méthode interactive permet de briser les préjugés et de favoriser une compréhension plus profonde des enjeux liés à l’inclusion. Grâce à des performances captivantes, Le Grand Pitch transforme la sensibilisation en une expérience inspirante et mémorable.
Si ce temps fort embarque nos partenaires, c’est avant tout une expérience qui opère un véritable bouleversement pour les participants. “Je ne savais pas trop dans quoi j’allais débarquer. Je croyais faire de l’écriture et un pitch, mais j’ai vécu une richesse de rencontres incroyables”, nous dit Jérémy. Pour Eric, “C’était une expérience magique. Ces moments vont rester gravés profondément dans mes cellules. Quand ce sera compliqué je regarderai le best of, ça me donnera le smile”. “Je me sens privilégié. Cette expérience a changé ma vie, ma manière de me voir, de parler de moi, d’assumer mon identité”, conclut Mohamed.
Mais cette expérience magique n’existerait pas sans un climat de confiance. Un climat qui invite à se montrer tel qu’on est, et à délivrer un pitch qui leur ressemble. Les participants ont des choses à dire, et c’est cette prise de confiance qui leur permet d’envisager l’exercice sous un autre jour. Au-delà de la peur, il y a un message fort, quelque chose à transmettre.
Laurie et Karishma nous font part du cheminement qu’elles ont fait entre l’anxiété des débuts et la confiance finalement acquise. “Il y a 10 ans, j’aurais été incapable de faire ça”, avoue la première. “Le premier jour, dire mon prénom était déjà compliqué. Ensuite on s’est tous mis à l’aise entre nous. Et même avec mon texte, parce qu’au début, mes émotions…”, Karishma laisse la fin de sa phrase en suspension. Et pour cause : difficile de décrire le trac qu’on ressent à se dévoiler. Qui plus est au sein d’un groupe qu’on vient tout juste de rencontrer. L’enjeu est également fort, et il est difficilement concevable de se sentir à l’aise en si peu de temps.
Pourtant, les participants sont motivés, et ils se mettent rapidement en “mode équipe”. Ils sont tous volontaires, et ils sont tous venus pour transmettre. Fondateurs, coachs, cameramen.. Notre rôle est de dédramatiser l’événement, de les détendre, de mettre cette préparation sous le signe de l’humour. Et cela commence avec un atelier brise glace inspiré du théâtre qui commence à souder le groupe. Le tout dans une approche très bienveillante et détendue.
Le temps passé ensemble tout au long du séminaire allège la pression. Mais c’est la préparation en amont et le temps passé devant la caméra qui met les candidats à l’aise. Le séminaire a lieu en septembre. Mais la nouveauté de l’édition 2024 est qu’en juillet, les candidats ont participé à des ateliers pour écrire leur pitch. Mettre à plat les éléments de discours, mettre au grand jour ces choses intimes, sensibles, émotionnelles en amont.. Cela invite déjà à une prise de confiance : on arrive déjà bien préparé.
Malgré toutes ces préparations, se retrouver devant la caméra pourrait rester impressionnant au moment M. C’est pour ça que nous poursuivions cette préparation tout au long du séminaire. Après un coaching sur le discours et sur la posture, chacun prend connaissance des pitchs des autres. Les passages devant la caméra sont nombreux. On a l’occasion de se voir de l’extérieur, on a le droit de se tromper. “S’ ils échouent, on les remercie, en leur disant que ce sera dans notre bêtisier”, plaisante Arnaud, notre fondateur. Si ces plaisanteries fonctionnent, c’est parce qu’on est vite plongé dans une ambiance bon enfant. L’aspect intensif du séminaire invite à des moments où on relâche la pression. Et l’humour est un bon moyen de se détendre.
Finalement, quand les participants arrivent en studio, ils ont déjà pitché une dizaine de fois. Ils se sont vus, entendus, ont entendu les autres. Ils sont aussi passés par la “Grande répétition”, l’avant dernier jour du séminaire. Un moment où nous invitons employeurs et institutionnels partenaires pour entendre les pitchs en live. C’est l’occasion pour les pitcheurs de tester leurs pitchs quasi aboutis devant un public qu’ils ne connaissaient pas.
Quand c’est le moment d’enregistrer leur pitch pour de bon, ils ont été coachés comme des champions. Pourtant, il n’y a pas de notion de performance. Et cela reste de la vidéo : on peut faire autant de prises que nécessaire.
_____________
Pour autant, chaque année, ce sont 15 pitchs incroyables que nous soumettons aux votes du grand public. Quand ? Au moment de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH). Alors notez bien la date dans votre agenda : c’est du 18 au 29 novembre 2024 que vous pourrez découvrir les pitchs de chaque candidat. Mais vous pouvez aussi parcourir les pitchs des éditions précédentes !
Et si on parlait de votre participation au Grand Pitch 2025 ?